Data di Pubblicazione:
2023
Abstract:
A partir de l’analyse d’un cas célèbre dans le domaine de la sociobiologie et de la bio-sémiotique, celui des termites construisant des « cathédrales », on propose quelques réflexions très générales sur l’origine de la création des actants collectifs et les régimes de sociabilité qui sous-tendent leur ontologie et leur phénoménologie. L’actant collectif se constituerait soit dans la tentative d’échapper en tant que corps individuel à une éventuelle prédation, soit dans la tentative symétrique de se constituer en corps collectif pour mieux prédater. Cette hypothèse se reflète dans les mécanismes sociobiologiques et bio-sémiotiques qui donnent naissance aux fameuses cathédrales de termites, mais explique aussi les procédures sémiotiques, souvent dramatiques, par lesquelles la masse et le pouvoir se constituent et se déconstruisent. On s’attarde notamment sur le rôle central que joue le visage dans ces dynamiques de création et de déconstruction de l’actant collectif, en proposant de nombreux exemples, et en offrant une interprétation de deux moments cruciaux dans la construction de l’actant collectif contemporain : la création de la France moderne par la décapitation du roi et la création de l’Italie moderne par le renversement du corps de Mussolini.
Tipologia CRIS:
03A-Articolo su Rivista
Keywords:
actant collectif, décapitation, lynchage, sociabilité animale, sociabilité humaine
Elenco autori:
Leone, Massimo
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